
Pour éviter d’emblée toute confusion, précisons qu’il ne s’agit pas d’Haruki MURIKAMI mais d’un autre écrivain japonais contemporain.
Avec « Miso Soup » nous suivons les pérégrinations d’un jeune guide japonais et d’un Américain dans les quartiers louches de Tokyo.
Le sordide côtoie l’horreur, les scènes « gores » noircissent les pages de ce roman profondément pessimiste.
Murakami Ryû nous montre une société japonaise déstructurée, sans repères, au sein de laquelle l’appât du gain et la soif de consommation a remplacé les valeurs traditionnelles. La solidarité, les liens familiaux s’effacent pour laisser le champ libre à l’égoïsme et à la vanité.
L’écrivain nous interroge. Que vaut la vie d’un SDF ou d’une quelconque prostituée dans une société autant décadente ?
La réponse implicite de l’auteur a de quoi nous mettre mal à l’aise, et ce roman exhale comme un parfum de soufre.