
Klara est une AA autrement dit une « amie artificielle », un robot doté de nombreuses compétences dont le but consiste à aimer, soutenir, aider un enfant.
Comme dans d’autres romans d’Ishiguro, nous ne savons pas tout de suite où nous ne sommes ni à quelle époque se déroule l’intrigue. Par petites touches savamment distillées on se rend compte que Klara et les autres AA vivent aux États -Unis dans un futur non précisé.
Cette Amérique du futur présente des aspects peu rassurants. Ne sont admis à l’Université que ceux qui sont « relevés » c’est-à-dire qui ont obtenu des résultats ad hoc à des tests génétiques. On pressent en arrière fond une société dans laquelle les tensions sont fortes et croissantes, la violence n’est pas loin.
Klara est achetée par la mère de Josie , une enfant de 14 ans qui souffre de soucis de santé dont on ne sait pas grand-chose.
Dans son rôle d’amie artificielle Klara met tout son sérieux et son application s’efforçant d’apporter à Josie toute l’empathie dont elle est capable.
Elle ira très loin dans son aide allant jusqu’à demander au soleil, sorte de divinité suprême pour les AA et dispensateur d’énergie, de guérir la jeune fille de plus en plus malade.
Le roman interroge les sentiments les plus intimes et les plus profonds. Jusqu’où peut on aller pour l’amour d’un enfant, qu’est ce qui définit l’individualité d’un être humain ?
Ishiguro, dans ce roman où règne une mélancolie douce nous invite à réfléchir sur ce qui nous rend humains.