À l’intérieur des ponts, à l’insu de tous, vivent des êtres mystérieux, les Aquadèmes. Sans enveloppe corporelle ils leur arrivent parfois « d’emprunter » un corps humain pour découvrir le monde des hommes qui les fascine.
Leur destin bascule le jour où l’une de ces créatures tombe sous le charme d’un jeune moine bâtisseur de ponts, Thomas. Pour le séduire elle va emprunter le corps d’une jeune et belle paysanne. Maud et Thomas vont alors entamer une quête de plusieurs siècles, affrontant la violence et l’intolérance, cherchant à rapprocher les deux peuples en dépit des croyances, des superstitions et des préjugés.
Un roman historique et fantastique
Les deux genres se mêlent dans ce roman dont on pourrait également affirmer qu’il s’agit d’un conte sur le thème de la différence et de l’acceptation de l’autre. Si certains humains accueillent sans réticence l’existence d’une autre espèce pensante, d’autres rejettent violemment cette idée et condamnent sans appel toute forme de rapprochement entre aquadèmes et humains.
Extraits
« Frère Archibald n’était pas de ceux-là. Les deux arches brodées au lin rouge sur sa coule blanche en témoignaient : il bâtissait des ponts ! Responsable d’une petite communauté de frères pontifices, il était pleinement convaincu du caractère sacré de sa mission. D’ailleurs les ponts construits par d’autres n’étaient -ils pas des œuvres diaboliques ? »
« Les habitants de la région effrayés par ces disparitions rapprochées laissèrent le pont à l’abandon et les passages cessèrent. Ainsi après l’usure de tous les corps commença la première migration aquadème. »
« Les questions se bousculent dans la tête du jeune homme assis en tailleur sur le pont mais au lieu d’interroger la vois aimée il la supplie presque :
— Je voudrais que tu chantes encore pour moi.
Aussitôt la vois merveilleuse développe la mélodie enchanteresse qui semble s’enrouler dans son esprit comme si des liens d’amour se nouaient sur son cœur. »
